Introduction

L'association « vallée et Co. » est née le 29 mars 2010.

Ses buts et champs d'action :

Développer et promouvoir des activités et événements agricoles, artisanaux, culturels et éducatifs basés sur le respect de l'environnement et dans une perspective de développement soutenable sur le territoire de la Vallée de la Baye et ses alentours par notamment:
-La création d'un écopôle sur son site à Begayne ;
-L'ouverture du lieu et d'un café associatif aux adhérents. Le café proposera un lieu convivial de proximité, lieu de mixité sociale et générationnelle (avec un service de boissons et une petite restauration) et un lieu de diffusion des informations ;
-L’organisation de formations et de projets en lien avec l'écoconstruction, l'écotourisme, l'innovation et l'économie sociale et solidaire visant à sensibiliser le plus grand nombre à une attitude citoyenne et écologique et à favoriser l'éducation populaire ;
-La recherche et l'expérimentation dans le domaine de l'habitat écologique, des énergies renouvelables et de l'agriculture avec « Les jardins de l'Agora »;
-La réalisation de chantiers afin de retrouver et restaurer les anciens chemins, bâtiments ou sources présents sur le site ;
-L’entretien des bois, des prés, des chemins, des drains, des haies, des sources et de tout élément faisant la richesse du site ;

L'association gère actuellement un terrain et une maison sis à Begayne sur la commune de Ginals (82330) où elle a créé un espace d'accueil sous yourtes pour ses adhérents et un jardin pédagogique expérimental sur la commune de Najac (12270).

Dès le printemps 2012, nous avons proposé une programmation culturelle ainsi que des stages d'initiation à différentes disciplines en lien avec nos buts. En effet, nous envisageons la culture comme vecteur d'ouverture en milieu rural, ce volet est complémentaire au volet agricole.

Pour des raisons d'assurance et de responsabilité, l’accès aux infrastructures et activités de l'association est réservé à nos membres.

L'adhésion annuelle est de 12 euros, l'adhésion de passage à 2 euros.

lundi 13 janvier 2014

On partage


Les vœux d’épopée d’Ariane Mnouchkine

  Par La rédaction de Mediapart

« Mes chères concitoyennes, mes chers concitoyens,
À l’aube de cette année 2014, je vous souhaite beaucoup de bonheur.
Une fois dit ça… qu’ai-je dit? Que souhaité-je vraiment ?
Je m’explique :
Je nous souhaite d’abord une fuite périlleuse et ensuite un immense chantier.
D’abord fuir la peste de cette tristesse gluante, que par tombereaux entiers, tous les jours, on déverse sur nous, cette vase venimeuse, faite de haine de soi, de haine de l’autre, de méfiance de tout le monde, de ressentiments passifs et contagieux, d’amertumes stériles, de hargnes persécutoires.
Fuir l’incrédulité ricanante, enflée de sa propre importance, fuir les triomphants prophètes de l’échec inévitable, fuir les pleureurs et vestales d’un passé avorté à jamais et barrant tout futur.
Une fois réussie cette difficile évasion, je nous souhaite un chantier, un chantier colossal, pharaonique, himalayesque, inouï, surhumain parce que justement totalement humain. Le chantier des chantiers.
 Ce chantier sur la palissade duquel, dès les élections passées, nos élus s’empressent d’apposer l’écriteau : “Chantier Interdit Au Public“
 Je crois que j’ose parler de la démocratie.
Etre consultés de temps à autre ne suffit plus. Plus du tout. Déclarons-nous, tous, responsables de tout.
 Entrons sur ce chantier. Pas besoin de violence. De cris, de rage. Pas besoin d’hostilité. Juste besoin de confiance. De regards. D’écoute. De constance.
L’Etat, en l’occurrence, c’est nous.
Ouvrons des laboratoires, ou rejoignons ceux, innombrables déjà, où, à tant de questions et de problèmes, des femmes et des hommes trouvent des réponses, imaginent et proposent des solutions qui ne demandent qu’à être expérimentées et mises en pratique, avec audace et prudence, avec confiance et exigence.
Ajoutons partout, à celles qui existent déjà, des petites zones libres.
Oui, de ces petits exemples courageux qui incitent au courage créatif.
Expérimentons, nous-mêmes, expérimentons, humblement, joyeusement et sans arrogance. Que l’échec soit notre professeur, pas notre censeur. Cent fois sur le métier remettons notre ouvrage. Scrutons nos éprouvettes minuscules ou nos alambics énormes afin de progresser concrètement dans notre recherche d’une meilleure société humaine. Car c’est du minuscule au cosmique que ce travail nous entrainera et entraine déjà ceux qui s’y confrontent. Comme les poètes qui savent qu’il faut, tantôt écrire une ode à la tomate ou à la soupe de congre, tantôt écrire Les Châtiments. Sauver une herbe médicinale en Amazonie, garantir aux femmes la liberté, l’égalité, la vie souvent.
Et surtout, surtout, disons à nos enfants qu’ils arrivent sur terre quasiment au début d’une histoire et non pas à sa fin désenchantée. Ils en sont encore aux tout premiers chapitres d’une longue et fabuleuse épopée dont ils seront, non pas les rouages muets, mais au contraire, les inévitables auteurs.
Il faut qu’ils sachent que, ô merveille, ils ont une œuvre, faite de mille œuvres, à accomplir, ensemble, avec leurs enfants et les enfants de leurs enfants.
Disons-le, haut et fort, car, beaucoup d’entre eux ont entendu le contraire, et je crois, moi, que cela les désespère.
Quel plus riche héritage pouvons-nous léguer à nos enfants que la joie de savoir que la genèse n’est pas encore terminée et qu’elle leur appartient.
Qu’attendons-nous ? L’année 2014 ? La voici.
 PS : Les deux poètes cités sont évidemment Pablo Neruda et Victor Hugo »